Pour Servan Grüninger, membre du PDC, bon nombre de chercheurs ont une vision naïve de la politique: «Ils pensent que leurs découvertes déboucheront automatiquement sur les bonnes décisions politiques.» Certains ont trop peu conscience du fait que les décideurs politiques doivent prendre en compte non seulement l’évidence scientifique, mais aussi des aspects économiques ou sociaux. Souvent, ils ne savent pas non plus comment se faire entendre efficacement sur le plan politique. De leur côté, les politiciens sont prompts à voir les déclarations des chercheurs sur des thèmes politiques comme de l’usurpation ou de l’ingérence. Ils n’écoutent la science que tant que celle-ci conforte leur propre point de vue.
«Bon nombre de chercheurs pensent que leurs découvertes déboucheront automatiquement sur les bonnes décisions politiques.»
Servan Grüninger
biostatisticien
Le dialogue au lieu du bâillon
Un projet nommé «Franxini» entend favoriser la compréhension mutuelle. Il a été lancé par des chercheurs et des politiciens de tous bords en réaction à la controverse de la «muselière» relative à la loi Covid-19. Le nom du projet fait référence à Stefano Franscini, fils de paysans pauvres du Tessin, qui a reconnu très tôt l’importance de la formation. Élu en 1848 au Conseil fédéral, ce libéral a fondé l’EPF et bâti le socle de l’Office fédéral de la statistique. Il s’agit de préparer les chercheurs à la politique, déclare Servan Grüninger, dont l’organisation «Reatch» est derrière l’initiative. Ainsi, il est par exemple prévu que les scientifiques apprennent à connaître le système politique suisse dans des cours intensifs.
Cela portera-t-il ses fruits? Visiblement, c’est déjà le cas pour l’épidémiologiste genevois Marcel Salathé. L’an dernier, il avait rué dans les brancards de la politique avant de quitter la Task Force. Aujourd’hui, il soutient le projet Franxini et concocte un manuel de 900 pages sur la politique suisse. «Veuillez lire le mode d’emploi», a-t-il écrit de manière ironique sur Twitter.
Cet article reflète la situation au 1er mai 2021.
Site web de la Task Force scientifique suisse Covid-19: www.sciencetaskforce.ch
Commentaires
Commentaires :
Il me semble fondamental de prendre en compte les voix des scientifiques, surtout quand il s'agit d'une problématique de l'ampleur que nous avons connue.
La politique, par définition, est au service du peuple et devrait le rester. De ce fait elle devrait toujours prendre en compte l'avis des scientifiques concernant un domaine que nos élus ne dominent pas.
Il va de soi que tout conflit d'intérêt devrait être écarté là même où, de la part des politiques a surgit ce projet "muselière" totalement absurde...
Vive la démocratie et la liberté d'expression !
Une problématique et débat légitime qui s'applique tant aux pays où la liberté d'expression est, d'une manière générale, bien acquise qu'aux autres pays où celle-ci ne l'est généralement pas.
Cependant, deux aspects non abordés dans cet article me semblent pourtant importants et à prendre en considération dans ce genre de débats.
La neutralité politique des scientifiques. En tant qu'êtres humains et citoyens Suisses ou citoyens du monde, ils peuvent avoir des raisons et des analyses qui ne sont pas toujours scientifiquement aussi neutres. Leur aura contribue, positivement ou négativement, à l'acceptabilité de leurs jugements, analyses et recommandations.
La maturité de discernement des autres citoyens. Plus celle-ci est bonne plus la capacité de discernement est meilleure et plus les jugements sont pris à leur juste valeur.
Ces deux aspects peuvent être mitigés si les scientifiques voudraient bien avoir l'honnêteté morale et intellectuelle, de précéder chacune de leurs déclarations, écrites ou orales, par une mention se referrant à leurs orientations politiques, sociales et même religieuses (J'avais omis de mentionner ci-dessus que certains avis et jugements peuvent être influencés par les orientations religieuses de chacun).
Leider sind die wissenschaftlichen Studienergebnisse heutzutage abhängig davon, wer bezahlt. Sehr oft werden alternative Studien, welche valid sind, unterdrückt, damit das politische Narrativ erhalten bleiben kann. Redefreiheit zu unterdrücken ist nie der rechte Weg und jederman soll seine eigene Meinung haben dürfen.
In the current climate the world is facing : people being victimized i.e. losing their jobs ,being deplatformed and so forth for voicing opinions that conflict with those of the extreme Left it is important more than ever that Switzerland allows freedom of speech the hallmark of a free democracy.
Rassurez-vous, la science et la politique font bon menage pour plein de raisons notamment son financement. Avec le Covid-19 l' urgence entre sauver des vies et le maintien de l' economie a provoquer d' intenses batailles partout en Europe. Ces debats de sourds ou il n' y a pas de vainqueur. Trop de morts et une economie durement touchee.
Jede Art von Politischer Entscheidung muss in einem demokratischen System transparent bleiben. Schon die Unsitte, Themen unter Ausschluss der Öffentlichkeit zu beraten, passt schlecht in mein Demokratieverständnis.
Wer kann zu seiner Ansicht nicht stehen, wer traut sich nicht, zu sagen, was er denkt und wie er entscheidet? Das allein stinkt nach unredlichen Absichten. Von solchen Politikern
mag ich meine Welt nicht bestimmen lassen.
In der Forderung, einem Beratergremium das Reden zu verbieten, sehe ich meine Bedenken bestätigt.
Ich finde es sehr traurig, dass sich in den Länder die Politiker so stark einmischen und somit viele Leben kosten. Auch bin ich erstaunt, dass die Schweiz bis heute nicht alle Leute geimpft hat. Acht Millionen Menschen? Brasilien hat bereits 40 Millionen geimpft. Was steckt hinter dieser Pandemie?