La hausse des prix, une nouvelle réalité
Le Surveillant des prix a pour mission de protéger la population contre des prix excessifs, surtout dans les branches où ne règne aucune concurrence. L’an dernier, il est par exemple intervenu dans les tarifs des transports publics (TP), parvenant à faire en sorte que les titulaires d’un abonnement général (AG) de 2e classe déboursent moins que ce que demandait la branche des TP. À l’avenir, au lieu de la somme rondelette de 4080 francs, l’AG ne coûtera «que» 3995 francs, soit 135 francs de plus qu’aujourd’hui. Dans l’ensemble, les prix des TP augmenteront tout de même d’environ 4 %. Et même «Monsieur Prix» ne peut rien faire contre les hausses de prix justifiables, par exemple lorsque le coût de l’électricité augmente ou que des investissements sont nécessaires: «Nous devons nous habituer à la nouvelle réalité de la hausse des prix.» Cette année, Stefan Meierhans entend veiller à ce que l’augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée ne soit pas répercutée de manière excessive sur les consommateurs. Pour ce faire, il organisera en milieu d’année un Sommet sur le pouvoir d’achat, auquel participeront aussi des acteurs de l’économie.
En ce qui concerne les coûts de la santé, le plus grand sujet de préoccupation des Suisses, le Surveillant des prix estime que des baisses de prix seraient possibles notamment pour les médicaments ou les tarifs des hôpitaux et des laboratoires. Néanmoins, les dépenses liées au secteur de la santé augmentent chaque année d’environ 3 %. Cela est dû au fait que la population vieillit et que tout le monde va plus souvent chez le médecin. Par conséquent, les primes des caisses-maladie ont plus que doublé ces 20 dernières années. Une famille de quatre personnes débourse aujourd’hui jusqu’à 1250 francs par mois pour l’assurance de base.
La cherté des coûts de la santé est le plus grand sujet de préoccupation des Suisses. Depuis 20 ans, les primes des caisses-maladie ont plus que doublé.
L’assurance-maladie est également un sujet récurrent en politique. Les différents acteurs n’ont jusqu’ici pas réussi à se mettre d’accord sur des réformes pour faire baisser les coûts de la santé. Le Parlement place ses espoirs dans un nouveau modèle de financement qui crée davantage d’incitations pour les traitements ambulatoires sans hospitalisation coûteuse. Parallèlement, les partis politiques propagent leurs propres recettes: le 9 juin, deux initiatives populaires seront soumises aux votations. Tandis que le parti du Centre souhaite mettre en place un frein aux coûts, le PS exige davantage de moyens publics pour les réductions de primes (pour en savoir plus à ce sujet, voir l'article Deux initiatives populaires contre la cherté des coûts de la santé).
Les logements abordables sont rares
Le logement est un autre poste important du budget des ménages. Contrairement à ce qu’il se passe dans de nombreux pays, seule une minorité de personnes peuvent s’offrir un bien immobilier en Suisse: 58 % de la population vit en location. Or, sur un marché du logement asséché, il est de plus en plus difficile de trouver un logement abordable. Ces 15 dernières années, les prix moyens de l’offre ont augmenté de 20 %. Dans les grandes villes telles que Zurich et Genève, les petites annonces qui proposent des logements coûtant plus de 3000 francs par mois sont désormais monnaie courante. L’Association des locataires estime que cela est dû à la «soif de profits» de la branche immobilière. Jusqu’ici, les revendications de la gauche pour un contrôle des loyers par l’État ont échoué. Récemment, le Conseil fédéral s’est du moins montré prêt à examiner les règles de fixation des loyers.
Les frais d’alimentation sont moins ruineux. En 2021, le ménage suisse moyen a dépensé 6,8 % de ses revenus en nourriture. Dans de nombreux pays européens, cette dépense s’élève à près du double, atteignant même plus de 28 % en Roumanie. Néanmoins, en Suisse aussi, la population remarque que le prix des courses hebdomadaires au supermarché, d’une tasse de café au restaurant ou des timbres à la poste a augmenté. La hausse des prix est de plus en plus perceptible au quotidien et pèse sur le moral de la population. Ainsi, la certitude d’une prospérité prétendument stable en Suisse s’effrite aussi.
Commentaires
Commentaires :
Au lieu de polluer et de gaspiller de l'électricité pour faire de la neige artificielle, il serait préférable de pratiquer d'autres sports en aménageant par exemple des pistes cyclables de montagne.
J'ai toujours pensé que les chiffres donnés par l’Office fédéral de la statistique ne reflètent en aucun cas la réalité de la situation en Suisse. Et je me suis souvent demandé à quoi servait Monsieur Prix dont on entend jamais parler. J'ai eu la chance de m'établir au Maroc. Mon deuxième pilier que j'ai pris, est resté en Suisse pour offrir des études à mes enfants. Donc, je vis qu'avec la retraite, mais bien mieux que si j'étais resté en Suisse. La Suisse redeviendra attrayante le jour où les lobbyistes ne pourront plus siéger à Berne. Le pays se portera ainsi dix fois mieux. Après une 13e rente votée par le peuple, j'attends aussi avec impatience que l'AVS pour les couples mariés soit égale à celle des concubins.
Also, muss ich das nun dahingehend verstehen, dass die Schweizer verarmen, weil die Schweiz reich ist?
Monsieur Ophir, les Suisses s'appauvrissent car le coût de la vie en Suisse est beaucoup trop élevé. 40% à 50% de gens ne paient pas d'impôt, dès lors, les classes moyennes supérieure et inférieure sont dans l'obligation de passer à la caisse. Et je ne parle pas du coût des assurances-maladie qui sont un parfait scandale.
Aus der internationalen Perspektive betrachtet ist es nicht nur in der Schweiz so schlecht, sondern es geht Kanadiern, Deutschen und Brasilianern genauso! Das hilft zwar niemandem, aber es zeigt etwas sehr Wichtiges auf: Die "Bürostuhl Monarchien" haben in den 00 und 10er Jahren sehr viel kaputt gemacht für die allgemeine Bevölkerung - und diese neueste Form der Monarchien hat bisher noch nichts Nützliches unternommen, um diese gravierenden Fehler zu korrigieren!
You omitted to talk about the pensioners with considerably lower pensions than you mention in your article. Who, in the end, have to choose to emigrate to a lower cost country to live a decent life.
The last part of the article is not a budget, it is "How to spend a full 9000CHF". This is not how a budget is done for a family. The question you should ask is "How do we do a budget for a couple?".
a) we do not overspend.
b) we work 100%.
Example:
Revenues for a 100% household: 9000*1.35 (because they work 80% and 60%) = 12'1150
- rent: 3000 (not 2200CHF)
- insurance: 1300
- car and train (a family in CH has a car): 600
- food (no caviar as in the article example :-) ): 800
- clothes, shoes, hairdressers, nails: 600
- 4 weekends spending: 400
- 2 kids spending (all included for 2 kids): 400
- house items: 100
- cash for pockets for parents: 400
- tax (22%): 2800
=Total: 1850.
This represents a 15% EBITDA for that family to put in the pension fund which is good.
Je remarque qu'en Suisse beaucoup se plaignent sur un niveau assez élevé!
You forgot the daycare expences: Ten percent of the total brutto income. This makes about 3000 per month for two kids.
Your konto would be at minus 1150 at the end of the month :(
That is the reason why the mother stayed at home and why nowadays young couples share their work with the kids and therefore do not work 100%.