En tournée en France en ce début d’année, elle est montée sur scène avec une seule autre musicienne, la guitariste Claire Moreau, pour défendre son premier album: «c’est demain que je meurs». Cette formule intimiste convient bien à la chanteuse et guitariste Cyrielle Formaz, qui voit des fans venir lui parler après ses concerts. «Ce sont des gens qui me connaissent depuis des années. Ils me disent que mes chansons parlent d’eux, alors qu’elles parlent de moi. C’est l’universel dans l’intime», dit-elle, jointe au téléphone durant cette tournée qui a aussi couvert l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse. Elle se réjouit de ce fait presque surprenant: que dans ce monde «où les écrans aspirent les gens», il y en ait encore pour venir entendre et voir quelqu’un sur scène. «C’est presque un acte militant», s’amuse-t-elle, avec cette voie flutée et mutine qui fait sa signature.
Quels mots définissent le mieux son approche musicale? «La mélancolie, la nostalgie et l’espoir», répond Meimuna, qui n’hésite pas à dire qu’elle cherche à travers ses chansons à réconforter ceux qui l’écoutent. Sorti en octobre 2024, «c’est demain que je meurs» est le premier album LP produit par l’artiste, alors que Meimuna existe depuis dix ans déjà. Les arrangements sont ciselés, offrant toujours une belle place à la guitare, instrument que Cyrielle Formaz pratique avec un doigté sûr, héritage d’une formation classique sur cet instrument. La chanteuse, âgée de 30 ans, est capable d’interpréter ses chansons seule, avec sa six cordes, ce qu’elle a fait sur une vidéo publiée sur YouTube, enchaînant plusieurs titres sans coup férir. C’est une artiste complète, qui s’implique dans tous les aspects créatifs de son univers: composition, enregistrement, mixage, graphisme.
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