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Elle dirige l’Association suisse des infirmières et des infirmiers (ASI). Et elle a réussi un coup de maître avec l’acceptation de l’initiative sur les soins infirmiers lancée par l’ASI: c’est la première fois qu’une initiative populaire portant des exigences syndicales aboutit. Yvonne Ribi souligne qu’elle a été aidée. Et il est vrai que le personnel suisse de soins – qui compte toujours plus de 80 % de femmes – s’est engagé plus largement que jamais. Mais ce succès doit tout de même beaucoup à Yvonne Ribi. La Thurgovienne de 45 ans a su habilement tirer parti d’une expérience historique en matière de soins: les progrès interviennent toujours lorsqu’il y aune pénurie aiguë de personnel. La pandémie de coronavirus a jeté une lumière crue sur celle-ci, même si la lutte d’Yvonne Ribi avait débuté bien avant. Quand elle a pris les rênes de l’ASI, en 2013, elle a insufflé une nouvelle combativité à cette organisation plus que centenaire. «Faire la grève n’est pas dans nos gènes», a-t-elle dit un jour. «Notre éthique veut que personne n’ait à subir les conséquences de nos actes.» C’est ainsi qu’Yvonne Ribi a fait avancer le renforcement des soins infirmiers sur le plan politique, accommodante et sûre d’elle à la fois. Infirmière diplômée, elle a elle-même connu la pression permanente à l’hôpital. Après une formation de management, elle est devenue représentante d’intérêts. Les revers initiaux essuyés dans un Parlement un peu indifférent ne l’ont pas découragée. En 2020, les lecteurs de Medinside, site web du secteur de la santé, l’ont élue deuxième personnalité la plus importante du système de santé suisse. Yvonne Ribi prouve que les anciennes gardes-malades dévouées sont devenues des professionnelles qualifiées indispensables à la Suisse. Et à qui le peuple prête main-forte, si nécessaire.
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