Valérie: «Chacun devrait commencer par changer quelque chose dans sa vie»

J’apprends ce qu’il se passe au plan politique par l’intermédiaire de mes parents, de la radio, des affiches dans la rue ou à l’école. Mais je n’ai pas beaucoup de temps pour approfondir les sujets. Je trouve positif que l’on débatte de l’abaissement de l’âge du droit de vote. Cependant, je pense qu’à 16 ans, on a encore trop peu d’expérience de la vie. Dans quelques années, notre point de vue sur les choses aura changé. Je trouverais difficile, par exemple, de devoir voter sur l’interdiction de la burqa. Je n’ai encore jamais vu de femme portant une burqa en Suisse. Je connais trop peu les raisons sous-jacentes. J’aime sortir et voyager, ce qui m’a permis de découvrir d’autres cultures déjà. On devrait envisager certaines questions non seulement d’un point de vue suisse, mais aussi avec une perspective plus large. Peut-être qu’il faudrait demander leur avis aux jeunes sur les thèmes qui les concernent.»

Propos recueillis par Eveline Rutz

Valérie Kissling

Née en 2006, elle vit à Oberbüren et fréquente le gymnase de Wil (SG). Elle envisage de faire une maturité bilingue allemand/anglais. Elle s’intéresse aux questions climatiques, à l’athlétisme, à la musique et au sport.

Tous les portraits des 16 jeunes que nous avons interrogés

• Anne: «Je veux saisir ma chance de peser dans le débat»
• Jason: «J’aime le débat et je me débrouille bien car j’ai de la répartie»
• Johanna: «Nous aurions l’opportunité de faire davantage pour la protection du climat»
• Kimmo: «J’aimerais faire le tour du monde à la voile»
• Juliette: «Comme moi, beaucoup de jeunes sont enthousiasmés par la politique.»
• Lionel: «Il faut créer des espaces pour les jeunes.»
• Yves: «Dans le football, je donne tout»
• Moritz: «J’assume déjà les décisions que je prends»
• Malin: «Qu’est-ce qu’une absence par rapport à la crise climatique?»
• Cléo: «La politique suisse ? C’est un gros bazar pour un si petit pays.»
• Olivia: «Je veux me battre contre les inégalités sociales»
• Noelia: «Rester assise à la maison, ce n’est pas tellement mon truc»
• Lisa: «Après tout, il s’agit de notre avenir»
• Dejwana: «La Suisse ? C’est mieux que le Liban, où nous étions mal acceptés.»
• Elena: «J’essaie toujours de me faire ma propre opinion»
• Valérie: «Chacun devrait commencer par changer quelque chose dans sa vie»