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«L’or est toujours la base d’un franc stable», déclare Luzi Stamm, conseiller national UDC à l’origine de l’initiative sur l’or. «L’or ne revêt de nos jours plus aucune importance en matière de politique monétaire», écrit pour sa part le Conseil fédéral dans son message. Le peuple tranchera cette guerre idéologique le 30 novembre.
L’initiative «Sauvez l’or de la Suisse» exige que la Banque nationale détienne au moins 20?% de ses actifs en or. Aujourd’hui, ils s’élèvent à un peu plus de 7?%, ce qui est beaucoup en comparaison internationale. L’initiative demande aussi que l’or soit inaliénable et stocké en Suisse. Pour les initiants, l’or est une sorte de bas de laine: ils visent à garantir que d’autres «vraies valeurs» soient également disponibles, outre la monnaie-papier.
Selon le Conseil fédéral et les opposants à l’initiative, l’approbation restreindrait la liberté d’action de la Banque nationale suisse. La garantie de la stabilité des prix et du développement de l’économie en serait entravée. Des mesures telles qu’un cours plancher par rapport à l’euro ou des mécanismes efficaces assurant la stabilité financière ne pourraient plus être mis en œuvre de manière crédible. À titre de diversification des réserves monétaires, l’or pourrait certes contribuer à une répartition équilibrée des risques au bilan, mais en soi ce métal compte parmi les placements les plus volatils et les plus risqués. De plus, une part plus élevée de l’or entraînerait une diminution du bénéfice distribué à la Confédération et aux cantons car l’or ne génère pas de rendements.
L’initiative a été lancée par des représentants de l’UDC mais ne fait pas pour autant l’unanimité au sein de ce parti. Elle a essuyé un refus unanime au Conseil des États, et largement majoritaire au Conseil national.
Le peuple suisse a rejeté le 28 septembre l’initiative «pour une caisse publique d’assurance maladie» par tout juste 62 %. C’est la troisième fois en 20 ans que l’idée d’une caisse unique est repoussée. Si ce thème revient de manière récurrente dans les débats, c’est en raison du malaise latent qui subsiste à l’endroit des assurances maladie et, notamment, des primes élevées, de la recherche annuelle de l’assureur le plus avantageux, mais aussi de campagnes publicitaires parfois agressives. Malgré tout, le peuple a estimé qu’un changement de système était trop risqué, en particulier au vu des dépenses estimées. Grâce à la pression exercée par l’initiative, des réformes ont toutefois été entreprises. Le parlement a ainsi décidé d’affiner le système de compensation des risques afin de freiner la chasse aux «bons risques». L’initiative «Stop à la TVA discriminatoire pour la restauration» a été rejetée encore plus nettement, par 71,5 % des électeurs: les clients des restaurants continueront donc de payer la taxe sur la valeur ajoutée habituelle de 8 % et non de 2,5 %, comme c’est le cas pour la restauration à emporter.
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