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Georg Kohler, professeur émérite de philosophie politique à l’Université de Zurich, suit et analyse la campagne électorale suisse tout au long de l’année 2015 pour les Suisses de l’étranger.
La Suisse est bien la seule démocratie au monde gouvernée depuis plus d’un demi-siècle par une grande, ou plus précisément une très grande coalition. En effet, chez nous, le pouvoir n’est pas réparti entre deux, mais entre quatre partis: le PLR, le PDC, l’UDC (l’ancien PAB) et le PS. Il en a du moins été ainsi jusqu’à la fin de l’automne 2007, lorsque survint la grande rupture déclenchée par l’éviction de Christoph Blocher, qui bouleversa le système suisse.
Souvenons-nous: après quatre ans passés au Conseil fédéral et malgré sa position incontestée à la tête du parti le plus représenté au parlement, le chef de l’UDC n’est pas réélu et se trouve remplacé par – passez-moi l’expression, mais c’est le terme consacré – sa «camarade de parti» Eveline Widmer-Schlumpf. Une grande majorité de l’UDC se sent trahie et la nouvelle conseillère fédérale en paie les frais en étant exclue du parti.
Ce qui eut deux conséquences: la création d’un autre parti au centre, le PBD, et le passage du second conseiller fédéral UDC, Samuel Schmid, à ce nouveau parti, soutenu principalement par les membres de l’UDC en désaccord avec l’orientation de Blocher.
Ces évolutions mettent un terme à l’ère de la «formule magique» de 1959 selon laquelle les sept sièges du Conseil fédéral étaient répartis entre les quatre partis les plus forts. En effet, selon un pur calcul des voix, le petit PBD n’aurait jamais dû avoir deux conseillers fédéraux.
Mais on a préféré ne pas en faire une histoire, ni du côté des partis bourgeois, ni du côté de l’UDC, qui souhaitait tout simplement revenir le plus vite possible au gouvernement. Son retour ne s’est d’ailleurs pas fait attendre: en décembre 2008, Ueli Maurer, longtemps président du parti, est élu au Conseil fédéral où il succède à Samuel Schmid. L’UDC est toutefois contrainte d’accepter avec réticence le maintien de Madame Widmer-Schlumpf.
Depuis sept ans, la «formule magique» n’inclut donc plus seulement quatre mais bien cinq partis. Force est de se demander pour combien de temps encore...
Le suspense des élections de l’automne réside notamment dans le rôle qu’y joue le personnage «Widmer-Schlumpf»: si l’UDC gagne ne serait-ce que quelques sièges de plus qu’en 2011, que le PBD fléchit légèrement et que le PLR se renforce au détriment de ses voisins du parti Vert’libéral, les perspectives de la ministre des Finances, quand bien même aurait-elle mené sa mission avec succès, ne seront pas bonnes. L’UDC veut évidemment prendre sa revanche, sans pour autant la nommer ainsi.
Eveline Widmer-Schlumpf est tenue responsable du – prétendu – glissement à gauche de la politique gouvernementale suisse, caractérisé toutefois par une sortie du nucléaire en douceur, qui est défendue avant tout par Doris Leuthard, du camp bourgeois. Quoi qu’il en soit, la destitution d’Eveline Widmer-Schlumpf est présentée comme l’élément crucial d’une stratégie visant à revenir sur la bonne voie. En outre, un vrai représentant de l’UDC veillerait sans aucun doute à ce que la politique d’asile et d’immigration menée soit plus restrictive.
Il est aujourd’hui évident que l’UDC a de bons atouts pour faire pression sur le PLR et le PDC si le résultat esquissé se réalise. Ces deux partis veulent conserver leur représentant au Conseil fédéral et, avec un peu d’habileté, réussiront à merveille à faire valoir leurs exigences.
Mon propos est de montrer que, pour une fois, les gagnants et les perdants des élections parlementaires seront déterminés par une seule personnalité. Cette situation est rare en Suisse et laisse entrevoir un changement dans la manière d’exercer la politique dans notre pays: la constitution de l’appareil gouvernemental n’est plus guidée par la recherche du consensus politique mais est devenue l’objet d’affrontements sans répit.
Cet état des lieux quelque peu provocant est sans doute exagéré. Les institutions du pays veillent toujours à maintenir une pression suffisante assurant une coopération objective et pragmatique. Le Conseil fédéral composé de sept sièges est et reste une autorité collective qui ne peut fonctionner que si ses membres ont pour but d’obtenir des résultats raisonnables et relativement clairs pour la grande majorité. L’arrivée ou le départ d’une seule et unique personne n’y changera pas grand-chose.
Les philosophes politiques s’en réjouiront et y verront une raison de vanter la constitution des autorités du pays. En effet, rule of law, not rule of men est le principe premier de tout bon ordre étatique, et donc de notre démocratie (directe).
Commentaires
Commentaires :
What is certain the politics of every country is changing.
I vote on issues that concern me as a Swiss: as I know I shall return with my wife and child.
Ob es Ihnen nun passt, oder nicht, das einzige Land in Europa,
das komplett von einer EU unabhängig ist, ist Norwegen. Dieses
Land hat u.a.eigene el. Versorgung. eisfreie Meerhäfen mit Gas- und Oelterminals etc. Und vor allem, eigenes Oel, damit kann sich das Land, was es benötigt, dort kaufen, wo es ihm passt. Ist jedoch bilateral mit der EU assoziiert.
Man müsste doch schon verdammt weit weg von den Stiefeln sein, wenn mann dasselbige von der Schweiz behaupten würde. Der Moloch
EU existiert nur in den Köpfen derer, die das System EU, aus was für Gründen, noch immer nicht vestanden haben.
Und bevor Sie nun die, ach so hehre, gute glückliche Schweiz als Beispiel präsentieren wollen, bedenken Sie doch bitte, dass wir seit siebenhundert(700) Jahren an unserer Demokratie herumba-
steln und doch noch meilenweit davon entfernt sind. Mit dem Sonderbundskrieg etc.
Und wenn Sie schon die EU-Bürokratie kritisieren wollen, sehen Sie doch bitte den Wasserkopf in unserer Landwirtschaftsverwal-
tung an.
Ich bin nicht für einen EU-Beitritt der Schweiz, die obwaltende Situation genügt. Was mich auf Teufel komm raus beschäfigt ist
die bigotte Pharisärhaltung des "Schweizers" mit seiner Kritik, an allem und jedem, wo er doch vor der eigenen Türe genug Dreck wegzuräumen hätte.
Alter Freund, Danke für Ihre Unterstützung.
Wäre es nicht besser, wenn Sie Ihre sicher wertvolle Zeit einmal dazu verwenden würden, um die Aussenhandelsbilanzen der so hochwohllöblichenen Schweiz zu analysieren. Sicher könnten Sie dann herausfinden, dass die Schweizer Exporte zu einem unwahrscheinlich hohen Prozentsatz in Euro fakturiert werden.
Daraus folgt, dass der "Schweizer" mit einem seiner wichtigsten Handelspartner und KUNDEN geradezu unwahrscheinlich fahrlässig und, moderat ausgedrückt, dumm umspringt.
Und wenn Sie schon so weit sind, sehen Sie sich doch bitte die geographische Situation der Schweiz an. Mit nur 5% der vorhanden grauen Zellen können Sie auch hier sehen, dass die Schweiz mit
einer gut funktionierenden EU steht oder fällt.
Wenn Sie meinen Argumenten eine wissenschaftlich fundierte Alternative engegenstellen können, Bitte meine el Koordinaten
balli_1943@yahoo.es
Jedoch nur wissenschaftlich fundierte Argumente. Den rechts-
populistischen Dünnsch... ersparen Sie mir bitte.
Erwin Balli
Dem Parlament täte es gut, anstatt sich in unklaren Floskeln (mit Ausnahme der gradlinigen SVP) immer noch auf die EU zuzubewegen, ihre teure Zeit für Besseres zu nutzen - nämlich für die Schweiz und ihre Schweizer - so wie es nur die SVP tut !!!
Also Parlamentarier und Bundesräte des übrigen Parteiensalats in der Schweiz, macht einen kräftigen Rechtsrutsch Richtung SVP !!! Das Schweizer Volk wird es Euch danken !!!
Dieses Europa ist eh eine korrupte Union die Steuer-Gelder nicht hütet, sondern verschleudert - siehe Griechenland und siehe auch nach dem leider immer korrupteren sozislistisch-kommunistischen - "Podemos" - Spanien - Andalusien ist das beste Negativbeispiel !!! Schade für den Super-Präsidenten Spaniens Rajoy und die "PP Partido Popular", welche die Zukunft Spaniens als einzige politidsche Kraft retten könnten !!!
Daniel Oppliger
Rajoy hat enorme Budgetkürzungen in der Ausbildung und im Gesundheitswesen vorgenommen! Zahlreiche PP-Politiker sind war verurteilt und ins Gefängnis gesteckt worden, aber das Geld, das sie veruntreut haben, müssen sie nicht zurückgeben - es liegt weitgehend nach wie vor sicher auf Schweizer Bank-Konten!
Mit 21% Mehrwertsteuer macht man kleine und mittlere Betriebe kaputt und fördert die Schwarzarbeit! 50% Jugendarbeitslosigkeit ist ein Skandal. Junge Leute leben wieder bei den Eltern, die häufig auch arbeitslos oder Rentner sind und alle gemeinsam mit 400 Euros im Monat leben müssen!
Das ist das Resultat von Rajoy, Aznar & Cie.!!!