Éditorial
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La démocratie directe fait partie de l’ADN de la Suisse. Chaque citoyen peut régulièrement contribuer par son vote aux décisions politiques du pays. Cependant, durant plusieurs mois, cette culture démocratique profondément ancrée a été gelée, bloquée, suspendue par la pandémie.
À l’automne, elle a fait son grand retour: le 27 septembre a en effet été un «super dimanche» de votation, une journée où le peuple s’est prononcé sur de nombreux objets importants et ce, avec un fort taux de participation. Le «non» sans appel des Suisses à l’«initiative de limitation» de l’UDC figure au premier plan. Par ce rejet, ils ont clarifié leur position face à l’Union européenne (UE) et montré qu’ils souhaitent poursuivre la voie bilatérale partenariale avec l’UE.
L’acceptation de cette initiative aurait inévitablement entraîné la dissolution des rapports actuels étroits entre la Suisse et l’UE. En tant qu’État non-membre, la Suisse ne peut pas sortir de l’UE. Cependant, pour ce pays entouré par des États membres, une résiliation des accords bilatéraux aurait constitué un pas d’une portée tout aussi dramatique.
Si la décision du peuple est claire, il ne s’agit pas pour autant d’une déclaration d’amour aveugle adressée à Bruxelles. Les relations entre la Suisse et l’UE sont empreintes de sentiments contradictoires. D’une part, l’étroit voisinage entraîne tout naturellement des imbrications économiques, culturelles et personnelles. D’autre part, la majorité des Suisses n’est pas emballée par l’Europe des institutions. Elle aime l’Europe sans frontières, cette atmosphère de vaste monde rendue possible par la libre circulation des personnes, synonyme d’une liberté de mouvement qui paraît encore plus précieuse depuis que le confinement nous a fait redécouvrir le petitesse et l’étroitesse d’une Suisse aux frontières closes. La raison pragmatique domine: l’«ouverture européenne» et la perméabilité ne sont possibles qu’au prix de relations réglementées avec l’UE.
Lors du «super dimanche» de votation, les citoyens de la «Cinquième Suisse» – dont la majorité vit au sein de l’UE – ont du reste plus que les autres encore plébiscité la voie bilatérale. Les relations entre la Suisse et l’UE sont-elles ainsi clarifiées pour un bout de temps? Que nenni. Même un concubinage a besoin d’ajustements, et c’est précisément ce va-et-vient diplomatique sur les accords contractuels concrets entre la Suisse et l’UE qui se poursuit à présent. Le suspense est garanti, comme vous le découvrirez dans le dossier «En profondeur» de ce numéro de la «Revue».
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Hola! Súper Artikel ! Nos vemos en el nuevo mundo !