Série littéraire
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John Knittel se sentait chez lui dans de nombreux pays et a écrit en anglais best-seller après best-seller.
Fils d’un missionnaire bâlois, né le 24 mars 1892 à Dharwar, en Inde, il y passa les trois premières années de sa vie. Alors qu’il étudiait au gymnase de Bâle, son camarade de classe Carl Jakob Burckhardt l’a décrit comme «un étranger surprenant». A 19 ans, avant de terminer sa maturité, il repart découvrir le monde. Il travaille à Londres dans une banque, puis pour une compagnie cinématographique, et épouse en 1915 Frances Rose White-Bridger, qui a alors 17 ans. Il lui restera fidèle jusqu’à sa mort, le 26 avril 1970. Après sa rencontre avec l’écrivain Robert Hichens, il se fait dramaturge, puis narrateur, et publie en 1921 son premier roman «Capitaine West», l’histoire d’un berserk à l’âme assoiffée d’amour, dont le cœur est déchiré entre deux femmes. Dans «Un voyageur dans la nuit» (1924), David Bright, un jeune homme de bonne famille, qui ne parvient pas à se libérer du traumatisme de la Première Guerre mondiale, voit s’effondrer son amour et son univers.
Comme toute l’œuvre de Knittels, ces romans sont écrits en anglais. Nombreux sont ceux qui pensent que l’auteur, qui a vécu à Londres, Lisbonne, Marrakech et, à partir de 1932, dans le quartier d’Ain Shems au Caire, avant de s’établir à Maienfeld en 1938, est anglais. La NZZ remarque en 1921: «Knittel fait partie de ces écrivains de dimension internationale pour lesquels la langue n’a aucune importance. Il est déjà traduit dans toutes les langues.»
Les scènes sont internationales, également. De 1929 à 1933, il publie les trois premiers romans qui lui feront gagner sa réputation de connaisseur du monde arabo-égyptien: «Le basalte bleu», rencontre imaginaire entre un égyptologue et une pharaonne ressuscitée de la momification. «L’éternel abîme», histoire d’un chef rebelle marocain qui prend en otage un général de l’armée d’occupation et qui est tué par ce dernier, sans savoir qu’il s’agit de son père. «Le commandant», enfin, un roman qui se passe à Marrakech et qui raconte la fascination qu’exerce sur les femmes un légionnaire russe, Igor.
Deux de ses livres qui ont eu le plus de succès se déroulent en Suisse. Le drame «Thérèse Etienne» (1927), dans lequel le jeune Gottfried Müller est saisi de manière obsessive par son amour pour Thérèse, la deuxième femme de son père, beaucoup plus jeune que celui-ci, et se voit poussé au meurtre, délivrant son amante secrète. Et «Via Mala» (1934), de nouveau un parricide, commis cette fois-ci contre Jonas Lauretz, propriétaire tyrannique d’une scierie dans les Grisons, qui opprime si brutalement ses enfants qu’ils finissent par l’assassiner. En 1936, Knittel poursuit sa «série arabe» avec une fiction égyptienne, «Le docteur Ibrahim – El Hakim», suivie en 1948 d’un roman africain, «Terra magna», puis en 1953, par le roman «Jean Michel», un soldat qui revient du front en France, et enfin, en 1959, «Arietta», son dernier ouvrage.
Après 1945, le succès s’estompe. Un style d’écriture plus moderne rivalise avec le mode de narration de Knittel. On l’a aussi suspecté de collaborer avec les nazis – en raison de son adhésion à la «Société européenne des écrivains» de Goebbels – ce qui lui porte préjudice, bien qu’il n’ait jamais pris parti, tout au plus était-il naïf. Avec son œuvre, qui fait du monde entier la scène des ses romans, avec des hommes de toutes les couleurs de peau et qui dénonce sans cesse le péché de l’Europe vis-à-vis du tiers monde, Knittel se trouve aux antipodes des délires raciaux et nationalistes des nazis.
«Les actions et les titres boursiers sont les documents qui témoignent de la haine et de la lutte entre les classes, qui fait rage aujourd’hui dans le monde entier. Si M. Salomon Montague possède pour dix mille livres d’emprunts de guerre à 5% et pour dix mille livres d’actions de l’acier Sheffield, desquels il tire ses revenus, j’en déduis que M. Salomon Montague vit du sang et de la sueur de ses semblables.»
1924
Bibliographie: «Thérèse Etienne», «Via Mala», et «Le docteur Ibrahim – El Hakim» ont été publiés dans la collection Le Livre de Poche, éd. Librairie Générale Française
Commentaires
Commentaires :
El comentario biográfico es breve.¿Es cierto que fundó el Instituto de Psicología Oriental de El Cairo?. Su conocimiento de la mentalidad oriental, fundamentalmente árabe, se trasluce en muchos de sus relatos, desde Abd el Kaber a El Comandante, sin olvidar Jean Michel. Sin embargo aprecio en gran medida Terra Magna, que leí a los quince años, en un ejemplar comprado en el Mercado de San Antonio en Barcelona, en un puesto de la Librería Torradas. Posteriormente se fueron sucediendo las lecturas: Via Mala, Thèrese Etienne, Amadeus, El caminante en la noche, El comandante, Jean Michel, El basalto azul, Abd el Kader, en su traducción española. Curiosamente compré una edición en catalán, Terres Altes, de los años 20, que se corresponde con Via Mala. Uno de los traductores al castellano es Manuel Bosch Barrett. ¿Su residencia en Maienfeld es privada, o cuenta John Knittel con algún museo o fundación en Suiza?. He seguido la página de Margaret Fürtwangler-Knittel, y estoy seguro que hay muchos lectores españoles que aprecian las obras tan cosmopolitas de John Knittel. Releyendo Terra Magna o El Hakim se me antoja que no han cambiado demasiado las cosas en los países árabes. Creo que muchos lectores a través de John Knittel han aprendido a conocer y apreciar ese mundo, que hoy día está tan cercano, quizás demasiado.
Soy lector desde muy joven de John Knittel. Me interesó su obra desde el primer momento. Me cautivó la primera obra suya que leí: Terra Magna. A partir de ese momento fuí buscando todos sus libros editados en español. El El Aaiún, durante el servicio militar leí El caminante en la noche, pero todas sus obras me han dicho algo, sobre todo por su espíritu cosmopolita, y el interés y la fascinación por el mundo árabe: Abd el Kader (El eterno abismo, en español), El comandante, Jean Michel, El Hakim, y sobre todo Terra Magna. Si mis datos no son erróneos, John Knittel fundó un Instituto de Psicología Oriental, en El Cairo, y obtuvo un premio literario, el premio Schiller, y también fué miembro del PEN Club. Agradecería una ampliación de estos datos.