Économie
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Grâce à la forte demande, le marché des grandes compagnies aériennes est florissant. C’est également vrai en Suisse, où Swiss enregistre des bénéfices. Les petites compagnies luttent toutefois pour leur survie.
Le secteur aéronautique enregistre une croissance record. L’Association internationale des transporteurs aériens estime qu’en 2017, le secteur a généré un bénéfice global de 34,5 milliards de francs. Durant les huit dernières années, les exercices ne se sont jamais soldés par des pertes. Une situation unique. Le marché est également prospère en Suisse. Swiss, compagnie leader au plan national, a atteint de nouveaux pics, dus à la demande vigoureuse mais aussi à l’arrivée dans le parc aéronautique de nouveaux avions plus économiques et plus grands.
Pour les long-courriers, il s’agit du Boeing 777 et pour les moyen-courriers des CSeries 100 et 300, un produit entièrement nouveau du fabricant canadien Bombardier. Le taux de remplissage des avions dépasse largement les 80 %, Swiss étant devenue une «vache à lait» très rentable de Lufthansa. En 2017, le bénéfice opérationnel devrait atteindre plus de 500 millions de francs. Il faut remonter loin dans l’histoire de Swissair pour trouver des excédents aussi importants.
Par rapport à la concurrence étrangère, Swiss pratique des tarifs plus élevés. Mais de toute évidence, les clients sont prêts à payer de tels tarifs, ce qui explique de tels bénéfices. Et il ne fait aucun doute que Swiss tient en échec la forte concurrence. EasyJet Switzerland, une filiale de la compagnie low cost éponyme, est la deuxième plus grande compagnie aérienne en Suisse. EasyJet dispose d’une autorisation d’exploitation suisse, possède quatorze nouveaux Airbus stationnés à Genève et neuf à Bâle. Sur l’EuroAirport, l’aéroport binational de la région de Bâle, la société domine nettement le secteur avec une part de marché de près de 60 %.
Il est intéressant de constater que les modèles commerciaux d’EasyJet et de Swiss dans le secteur des moyen-courriers n’ont cessé de se rapprocher. Jusqu’à présent, EasyJet a appliqué le principe de la simplicité: pas de trafic de correspondance, pas de prestations supplémentaires, les prix les plus bas, dès que possible. Mais peu à peu, ce concept devient plus souple. EasyJet a ainsi introduit des catégories sièges en cabine: il faut débourser plus pour des fauteuils à l’avant ou disposant de plus de place pour les jambes. Quant aux billets modifiables, ils sont vraiment chers, même chez EasyJet. La compagnie souhaite ainsi séduire un plus grand nombre de clients d’affaires souhaitant profiter de vols avec des dates flexibles. Inversement, la compagnie Swiss, qui pratique des tarifs plutôt élevés, a introduit des tarifs très bon marché pour se maintenir sur le marché, particulièrement à Genève où elle est en concurrence directe avec EasyJet.
Collaborateurs | Avions | |
Swiss | 9100 * | 75 |
Edelweiss Air | 670 | 10 |
Easyjet Switzerland | 550/340 ** | 14/9 ** |
Skywork | 100 | 4 |
* Fin 2016 | ** Genève/Bâle |
Avec Swiss et EasyJet, Edelweiss Air se porte très bien. La seule compagnie suisse de vols de vacances, ainsi qu’elle se décrit, est une société sœur de Swiss qui appartient au groupe Lufthansa et travaille étroitement avec Swiss. L’année prochaine, la flotte passera de cinq à 15 avions. Sur les vols long-courriers, les cabines proposent trois catégories: Eco, Eco Plus et Business.
Les contre-exemples existent aussi. Les compagnies Air Berlin et Darwin Air de Lugano qui ont fait faillite l’année dernière montrent qu’une conjoncture favorable ne suffit pas à assurer la survie des compagnies. Air Berlin, qui exploite quelques lignes en Suisse et possède également des avions stationnés à Zurich, a pâti d’un modèle commercial trop généraliste et de coûts notoirement trop élevés. L’entreprise a d’abord bénéficié d’un sursis concordataire, et puis l’autorisation d’exploitation lui a été retirée. Le nom de Darwin, qui évoque la lutte pour la survie dans la nature, est emblématique de l’histoire de cette petite compagnie aérienne tessinoise, appartenant au groupe Air Adria. Darwin Air a été fondée en 2003 suite à la décision de Swiss de supprimer Lugano de son réseau aérien. Ironiquement, dans le cadre de restructurations, Darwin Air supprimera également Lugano de ses destinations desservies. La base opérationnelle de la compagnie se trouvait à Genève, son siège social à Lugano.
À l’automne dernier, la compagnie bernoise Skywork a frôlé le désastre. Audacieuse, la minuscule société tente de développer à partir de Berne un trafic régulier, mais l’infrastructure incomplète (petits hangars pour les travaux de maintenance, équipement lacunaire pour les atterrissages en cas de visibilité nulle) montre ses limites. Par ailleurs, compte tenu des structures tarifaires actuelles, il est difficile d’exploiter de manière rentable des avions de 50 places ou moins.
Skywork a évité de justesse la fermeture lorsque l’Office fédéral de l’aviation civile a demandé des garanties financières supplémentaires. À l’automne, et à la dernière minute, un investisseur a sauvé l’entreprise. À l’avenir, son activité devrait se baser davantage sur l’EuroAirport de Bâle. On a déjà pu apercevoir les avions exploités par Skywork stationnés sur l’aéroport de Bâle il y a près de 20 ans. Ils appartenaient alors à Crossair, qui exploitait une flotte importante de Saab 2000.
2018 aussi devrait être une bonne année pour les compagnies aériennes. La conjoncture favorable se confirme, plus ou moins selon les régions du monde, ce qui est très propice au secteur aéronautique. Selon l’Association internationale des transporteurs aériens IATA, le nombre de voyageurs augmentera de près de 6 % en 2018, ce qui signifie que 4,3 milliards de personnes emprunteront un avion.
Cette demande à la hausse devrait également permettre à Swiss de poursuivre sa croissance. Il y a moins d’un an, elle avait d’ailleurs annoncé lors de la conférence de presse annuelle qu’elle créerait près de 550 emplois d’ici à fin 2018.
Image Swiss flirte avec les sommets. Son bénéfice opérationnel devrait atteindre plus de 500 millions de francs en 2017. Photo Keystone
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Was it Turkish Airlines competition or Lufthansa's ambitions ? It is now impossible to connect to the SWISS intercontinental network from Istanbul. Very curious policy when demand for the service clearly exists.
JTMc
Istanbul
Swiss: klein, weltweit operierend, Besitzer Lufthansa
Edelweiss: Charter, Besitzer Lufthansa
Belair: Charter, deutscher Besitzer
EasyJet Switzerland: Linienflüge Europa, Besitzer EasyJet England
Privat Air: reduzierter Wetlease-Betrieb
Helvetic: Wetlease-Betieb
Germania Flug: Charter, Besitzer Germania Flug Deutschland
Sky Work Airline: Winziger Linienbetrieb von Bern aus
Grüsse aus Panama