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Actualités BCGE novembre 2024

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Interview de Albert Gallegos, Chef Wealth Solutions

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Albert Gallegos, je suis juriste en droit suisse avec un Master en droit international de l’université de Lausanne, avocat en droit péruvien, titulaire d'un MBA de HEC-Unil Lausanne. Depuis de nombreuses années, je suis actif dans le domaine de la planification financière (fiscalité, prévoyance, placements, immobilier et droit matrimoniale et successoral) développée auprès de la BCGE. Je publie régulièrement des articles traitant des questions financières dans la presse et anime des séminaires et des conférences. J’ai également co-écris l'ouvrage « Le guide de votre prévoyance» et « Guide de vos finances personnelles ». 

Quelles sont les principales différences entre la prévoyance pour les citoyens suisses et celle pour les expatriés ?

Pour les citoyens suisses vivant en Suisse, le système de prévoyance repose sur trois piliers : le 1er pilier (AVS), le 2e pilier (LPP), et le 3e pilier (épargne privée).

Pilier 1 : La prévoyance étatique. Ce pilier repose sur l’Assurance vieillesse et survivants (AVS), avec pour objectif d’assurer un revenu minimal pour la vie après le travail. Il est obligatoire et financé par les cotisations de l’employé et de l’employeur. Le montant des prestations est plafonné. L'objectif : couvrir les besoins vitaux et éviter la pauvreté à la retraite. Pilier 2 : La prévoyance professionnelle. Ce pilier est constitué de la LPP (Loi sur la prévoyance professionnelle), une épargne obligatoire pour les salariés suisses à partir d’un salaire annuel d'au moins 22'050 francs jusqu'à fin 2024 et 22'680 francs dès 2025. Cette épargne est également financée par les cotisations de l’employé et de l’employeur. Elle vient compléter le pilier 1 en fournissant un revenu plus conséquent pour la retraite. En règle générale, elle vise à atteindre environ 60% du dernier salaire pour garantir un niveau de vie décent. L'objectif : maintenir le niveau de vie habituel pour ceux qui ont eu un salaire moyen ou supérieur à la moyenne. Pilier 3 : La prévoyance individuelle. Ce pilier sert à combler les besoins spécifiques. Ce pilier, également appelé prévoyance privée (ou 3a et 3b), est facultatif et permet aux individus de compléter leur épargne selon leurs moyens et leurs projets de vie. Ce pilier peut inclure des comptes d'épargne-retraite ou des assurances (3a) ou des contrats d’assurance vie privés (3b). Le pilier 3 permet d’épargner avec des avantages fiscaux pour ceux qui peuvent et souhaitent mettre davantage de côté. L'objectif : compléter les deux autres piliers pour financer des projets personnels et garantir une meilleure sécurité financière à long terme.

Avec ces trois piliers, le système suisse vise à offrir une protection complète, permettant aux retraités de se sentir stables et confortables pour toute la durée de leur retraite. En revanche, pour les expatriés, des adaptations sont nécessaires, surtout pour les piliers 2 et 3. Par exemple, le 2e pilier peut être partiellement ou totalement retiré lors d’un départ définitif à l'étranger, en fonction du pays de destination. Il est souvent comparé à un trépied : même si un pilier est moins stable, l’équilibre général doit être maintenu, chaque pilier ayant son rôle spécifique.

Quels sont les principaux conseils que vous donneriez à un expatrié qui souhaite optimiser sa prévoyance ?

Pour optimiser sa prévoyance, l’expatrié doit d’abord clarifier son statut fiscal et connaître les accords bilatéraux entre la Suisse et son pays d’accueil. Il pourrait être avantageux de conserver des cotisations volontaires à l'AVS pour maintenir ses droits, ou de compléter son 3e pilier pour combler d’éventuelles lacunes. Comme un bon capitaine qui connaît son port, il est important de garder un œil sur l'horizon à long terme et de planifier ses choix en fonction de ses projets de vie.

Quels sont les points clés que tout expatrié devrait connaître avant de quitter la Suisse pour bien comprendre et utiliser le système de prévoyance à son avantage ?

Avant de quitter la Suisse, l'expatrié doit vérifier son éligibilité à maintenir son affiliation à l’AVS à titre facultatif, car cela peut jouer un rôle clé pour ses droits futurs. Il est essentiel de se renseigner sur la fiscalité de la prévoyance dans son pays d’accueil et d’analyser la possibilité de retirer ou de laisser en dépôt son 2e pilier. Enfin, il est recommandé de mettre à jour ses coordonnées et d'informer les institutions suisses de ses nouvelles conditions de résidence pour assurer le bon suivi de ses cotisations.

Quelles sont les démarches que doit entreprendre un expatrié pour toucher ses droits à la retraite depuis l’étranger ?

Pour toucher ses droits à la retraite, l’expatrié doit informer la caisse de compensation (pour l’AVS) et sa caisse de pension (pour le 2e pilier) de son adresse à l’étranger. Chaque institution procède à une vérification périodique, souvent sous la forme d'un certificat de vie, pour garantir le versement des prestations. Un bon moyen de garantir cette continuité est de fournir des informations précises et de respecter les délais des documents requis, comme un agriculteur prend soin de son champ : en suivant les cycles et en assurant une vigilance constante. Et il est aussi très important de déterminer le besoin en revenu à la retraite car cela permettra de choisir le bon niveau de rente ou capital de la caisse de pensions. Il faut communiquer le choix de tout ou une partie du capital suffisamment à l’avance. Pour cela, il faut poser la question à l’institution qui gère la caisse de pensions.

Ces conseils permettront aux expatriés de mieux anticiper leur prévoyance tout en naviguant sereinement dans le cadre de leur nouvelle vie à l'étranger.

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