Nouvelles du Palais fédéral
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En 2014, la Suisse a assumé la présidence de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), dont le siège est à Vienne. Elle est ainsi le tout premier pays membre de l’organisation à avoir assumé ce mandat pour la seconde fois (après 1996). La Suisse s’était préparée aux multiples défis qu’implique habituellement la présidence de l’OSCE. Et pourtant, l’année 2014 ne fut pas une année comme les autres. Le président en exercice et ministre des Affaires étrangères Didier Burkhalter, qui, hasard du calendrier, assumait la même année la présidence de la Confédération, en a fait le constat lors du Conseil ministériel de l’OSCE début décembre à Bâle. D’emblée, une certitude s’était en effet imposée: celle que la crise ukrainienne serait le sujet dominant pour la présidence suisse et que cette dernière devrait alors faire tout son possible pour éviter la rupture des discussions entre les acteurs impliqués dans cette grave situation.
La Suisse a tout misé sur le dialogue et sur la véritable plus-value que peut apporter l’Organisation: l’OSCE est en effet la seule organisation de sécurité régionale qui réunit les pays occidentaux et la Fédération de Russie autour d’une même table et qui leur permet de discuter d’égal à égal. A ce titre, elle dispose d’une panoplie d’outils en cas de crise. Deux instruments se sont avérés particulièrement efficaces puisqu’ils ont permis de conduire à une désescalade de la situation: le premier est la mission spéciale d’observation en Ukraine (Special Monitoring Mission ou SMM), dont le déploiement a été décidé le 21 mars 2014 par le Conseil permanent et approuvé à l’unanimité par les 57 États participants. Considérée comme les yeux et les oreilles de la communauté internationale, la SMM joue un rôle déterminant dans la gestion de la crise: ses observateurs rendent compte chaque jour de manière indépendante et factuelle de l’évolution de la situation dans les dix régions de l’Ukraine, y compris dans les zones disputées de Lougansk et de Donetsk (http://www.osce.org/ukraine-smm). La présidence de l’OSCE a en outre participé, à travers son envoyée spéciale, l’ambassadrice Heidi Tagliavini, au groupe de contact tripartite, qui réunit également des des représentants de haut rang de l’Ukraine et de la Russie. Ce groupe s’est rapidement révélé être la seule enceinte opérationnelle capable de discuter des problèmes liés au cessez-le-feu, aux plans de paix, aux échanges de prisonniers et aux questions humanitaires. En septembre 2014, le groupe de contact et des représentants des groupes séparatistes sont parvenus à trouver un arrangement dans le cadre du protocole et du mémorandum de Minsk, qui sert de fondement et de point de référence pour le processus de recherche d’une solution politique.
Malgré la crise ukrainienne et l’intensité des efforts qu’il a fallu déployer pour maintenir le fil du dialogue entre les acteurs, la Suisse a réussi dans le cadre de sa présidence à faire avancer certains dossiers prioritaires. Il en va ainsi du processus de réconciliation et de l’intensification de la coopération régionale dans les Balkans occidentaux, ou encore de la promotion du dialogue et de la restauration de la confiance dans le Caucase du Sud. La Suisse a également été très active dans des domaines politiques qui, de son point de vue, revêtent une importance fondamentale, à savoir la lutte contre la traite des êtres humains et le terrorisme, le renforcement de la protection des défenseurs des Droits de l’homme, la prévention de la torture, l’amélioration de la gestion des catastrophes naturelles et la lutte contre l’antisémitisme. La présidence suisse a organisé des conférences internationales sur ces sujets et stimulé les débats sur le renforcement des measures. Lors du Conseil ministériel de l’OSCE en 2014 à Bâle, la présidence suisse a réussi, malgré les tensions politiques dues à la situation en Ukraine, à mener à bien des processus de négociation dans de nombreux domaines prioritaires (http://www.osce.org/node/124148).
Son année présidentielle achevée, la Suisse entend poursuivre son engagement et rester un membre actif de la «troïka», composée des présidences sortante (Suisse), actuelle (Serbie) et future (Allemagne) de l’OSCE. C’est dans ce cadre, que le président de la Confédération Didier Burkhalter, à l’occasion du Conseil ministériel à Bâle, a convoqué, avec la collaboration de ses homologues serbe et allemand, un panel de 15 experts, chargés de tirer les enseignements de la crise en Ukraine et de soutenir les pays de l’OSCE à mener un dialogue inclusif et constructif sur la sécurité dans la zone euro-atlantique et eurasiatique. La Suisse continuera à s’engager activement en faveur de ce processus (http://www.osce.org/cio/133986).
Pour tout renseignement complémentaire, consultez sur le site du DFAE le dossier consacré à la présidence suisse de l’OSCE: www.eda.admin.ch/eda/fr/home/aktuell/dossiers/osze-vorsitz-2014.html
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