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Prison n°4, Gomel, Biélorussie: c’est là qu’est incarcérée Natallia Hersche, Saint-Galloise de 51 ans, depuis qu’elle a été jugée pour «résistance violente à un représentant des forces de l’ordre» à la fin de 2020. Son crime: s’être «opposée à son arrestation» lors d’une manifestation de femmes à Minsk et avoir arraché la cagoule qui dissimulait le visage d’un policier, «endommageant légèrement le tissu au niveau des yeux». Les personnes qui protestent contre le chef d’État Alexandre Loukachenko sont nombreuses à être privées de leur liberté. Mais pourquoi Natallia Hersche a-t-elle donc quitté son agréable quartier de villas près du lac de Constance pour aller manifester à Minsk? C’est l’exemple de la Suisse qui a fait réagir cette double nationale helvète et biélorusse. Vivant dans une démocratie qui garantit à ses citoyens le droit de s’exprimer librement et de se rassembler pacifiquement, elle a affirmé espérer la même chose pour son pays d’origine. Pour la leader de l’opposition Svetlana Tikhanovskaïa, Natallia Hersche est un «symbole de la révolution biélorusse». L’ambassadeur suisse à Minsk, Claude Altermatt, s’emploie à faire libérer la prisonnière. Mais la marge de manœuvre du diplomate suisse est étroite: la Suisse n’a ouvert son ambassade qu’en 2020, notamment avec l’objectif déclaré d’approfondir ses liens économiques avec le pays dirigé d’une main de fer par Loukachenko. Natallia Hersche, quant à elle, n’est prête à aucun compromis. En avril, elle aurait pu adresser une première demande de grâce au chef de l’État biélorusse. Elle ne l’a pas fait: «Je ne veux rien devoir à ce régime.» Quel prix paiera-t-elle pour son opiniâtreté? On l’ignore.
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