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Elle occupe sans doute le poste le plus ardu de la diplomatie suisse. En effet, en tant que nouvelle négociatrice en chef du Conseil fédéral, Livia Leu doit reprendre les négociations sur l’accord-cadre avec l’Union européenne (UE). Une tâche herculéenne, sur laquelle ses prédécesseurs se sont déjà cassé les dents. Mais cette diplomate de pointe de 59 ans a déjà relevé bien des défis au cours de sa longue carrière. En 2008, elle a été nommée ambassadrice à Téhéran par Micheline Calmy-Rey, alors ministre des affaires étrangères. Elle fut ainsi la première femme à diriger une mission étrangère dans la république islamique. Là, l’ambassadrice suisse a aussi défendu les intérêts de l’ennemi de l’Iran, les États-Unis. Elle est ainsi parvenue à faire libérer trois jeunes touristes américains qui, soupçonnés d’espionnage, avaient croupi pendant deux ans dans la tristement célèbre prison d’Evin.
Après avoir passé près de cinq ans en Iran, Livia Leu est rentrée à Berne avec sa famille en 2013 pour piloter les relations économiques bilatérales au sein de l’administration fédérale. En 2018, elle est nommée au prestigieux poste d’ambassadrice à Paris. L’automne dernier, le conseiller fédéral Ignazio Cassis l’a rappelée au Département des affaires étrangères. La mission de la nouvelle négociatrice est de donner un nouvel élan au dossier européen, actuellement bloqué. Lors de sa présentation aux médias, Livia Leu a déclaré très diplomatiquement «se réjouir de ce grand défi». Interrogée par des journalistes sur la marge de manœuvre qu’elle aurait à Bruxelles, l’habile tacticienne n’a rien dévoilé de son jeu. Elle s’est contentée de dire qu’il lui faudrait faire preuve «de créativité» dans les négociations. D’après elle, «il n’y a pas toujours qu’une solution A ou B.»
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