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La guerre en Ukraine continue de pousser des personnes à l’exil. D’ici la fin de l’année, la Suisse prévoit une forte hausse du nombre de demandeurs d’asile, y compris en provenance de régions en crise plus lointaines.
Le froid rend la vie dure à tous ceux qui n’ont pas de toit. En Ukraine, les abris destinés aux personnes déplacées issues des régions détruites par les bombes ont été consolidés pour l’hiver. Le pays compte près de 7 millions de réfugiés intérieurs en plus des quelque 4,4 millions de personnes qui ont fui dans les pays européens lorsque la guerre a éclaté. À la clôture de la rédaction, à la fin d’octobre, la Suisse avait accueilli environ 66 000 Ukrainiens. D’après les estimations des autorités, 80 000 à 85 000 demandes d’asile pourraient avoir été déposées d’ici la fin de l’année. L’afflux de réfugiés dépend toutefois fortement de l’évolution de la guerre et de la situation en matière d’approvisionnement dans les pays voisins de l’Ukraine. Les estimations les plus extrêmes indiquent que jusqu’à 120 000 personnes pourraient chercher refuge en Suisse.
Parallèlement, le nombre de demandes d’asile issues d’autres régions en crise du monde augmente lui aussi. Rien qu’en septembre, 2681 personnes provenant de pays comme l’Afghanistan, la Syrie ou l’Érythrée ont déposé une demande d’asile en Suisse. D’après le Secrétariat d’État aux migrations, on n’avait plus atteint un tel nombre de demandes en un mois depuis la crise des réfugiés de 2015/2016. Avec la fin des restrictions de voyage liées à la pandémie, le flux de réfugiés à destination de l’Europe a repris de l’ampleur.
Tandis que les réfugiés issus d’autres pays doivent passer par la procédure d’asile ordinaire, les Ukrainiens reçoivent directement le statut de protection S. Celui-ci permet aux réfugiés de chercher un emploi et de voyager librement. Ce statut, activé par le Conseil fédéral en mars 2022, était en principe limité à un an. Entre-temps, la ministre de la justice, Karin Keller-Sutter (PLR), a cependant déclaré que le statut de protection S resterait valable après le printemps 2023, à savoir jusqu’à ce qu’il soit révoqué par le Conseil fédéral. Cela ne se produira, d’après la ministre, que si la situation se normalise en Ukraine, par exemple grâce à un cessez-le-feu ou au stationnement de forces de maintien de la paix. À la clôture de la rédaction, près de 5000 Ukrainiens étaient rentrés dans leur pays de leur propre chef.
Les partis de gauche et écologistes trouvent choquant que les déplacés de guerre issus d’autres régions en conflit soient désavantagés par rapport aux réfugiés ukrainiens, entre autres sur le marché de l’emploi ou en matière de regroupement familial. Le PS, les Verts et les Vert’libéraux ont donc déposé des interventions au Parlement pour améliorer la situation des personnes concernées, qui sont considérées comme «admises à titre provisoire» en Suisse. Jusqu’ici, les réformes à ce sujet n’ont cependant pas réussi à réunir de majorités politiques.
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